15.11.10

Beulette Kéké : Return to basics

D'accord je suis gourmande, d'accord j'ai eu de grosses déprimes, d'accord je ne suis pas satisfaite de mon côté professionnel, d'accord je suis légèrement fainéante et déteste rien que l'idée du mot gym, m'enfin cela n'explique pas tout ces kilos et ce ventre de femme enceinte.


Voilà ce que je me suis dit il y a 10 jours. Puis j'ai poussé plus loin l'écoute de ma petite voix intérieure et il y a 7 jours, j'ai appuyé sur le bouton reset. Vous savez, celui que vous trouvez sur n'importe quel matériel informatique et qui permet de remettre la configuration initiale. Voilà, j'ai trouvé mon bouton reset et j'ai appuyé dessus avec joie.


Je m'explique, parce que j'en vois qui fument d'incompréhension. J'ai fait enlever mon implant. Pour ceux qui ne savent pas, l'implant est une petite baguette contraceptive, plus petite qu'un baton à sucette, que le gynéco place sous la peau du bras, généralement celui avec lequel vous n'écrivez pas, et qui dure 3 ans. Trois ans magiques, sans règles, sans soucis aucun, un vrai garçon avais-je l'habitude de dire.


Oui, mais voilà, ce truc miraculeux avait un revers à sa médaille : il vous plombe le moral et vous faire prendre 10 kilos sans jamais avoir l'intention de vous laisser les perdre. Pendant toutes ces années, j'en étais à mon troisième implant, j'ai toujours cru que mon moral très bas et surtout toujours à côté de la plaque m'entraînait à grossir; mais là, depuis que j'ai décidé d'écouter cette petite voix intérieure, quelque chose s'est produit qui m'a fait voir clairement : ce n'est pas que moi.


Puis j'ai fait ce que toute personne en quête d'informations à la chance de pouvoir faire de nos jours, je suis allée lire du côté des forums féminins. Dingue, des plaintes et des plaintes par centaines au sujet de cet implant. Puis, j'ai poussé plus loin, j'ai cherché toutes les expériences au sujet de toute forme de contraceptif. Dans chacune d'entre elles, une prise de poids légère ou excessive, un changement d'humeur, un décalage par rapport au soi d'avant.


Ma décision était prise : j'allais revenir au naturel. Pas toutes les femmes ne peuvent le faire, car se payer le luxe de tomber enceinte par accident n'est pas donné à tout le monde. J'ai porté cet implant pour cette raison moi aussi, donc je comprends. Par ailleurs, ce post n'a pas pour but de pousser toutes les femmes à faire ce que j'ai osé faire. Le préservatif comme tout le monde le sait n'est fiable qu'à 90%, contre les contraceptifs hormonaux qui le sont à 99%; j'ai juste sauté le pas et je tente ma chance d'être en harmonie avec mon corps avec -10% de sécurité. Il s'agit juste d'un post qui confirme quelque chose d'important. Au fond de nous nous savons ce qui nous fait du mal, nous devons donc trouver le moyen de nous en débarasser et choisir uniquement la voix qui nous rendra heureuse.


Oui, depuis une semaine beaucoup de choses ont changé dans ma tête. Les hormones que diffusent ces contraceptifs partent définitivement de notre corps au bout d'une semaine lorsque nous l'enlevons. Je n'ai plus cette pensée négative qui suivait immédiatement le moindre petit détail génant, je n'ai plus cette angoisse permanente d'être tout le temps parfaite, je n'ai plus l'angoisse de manquer de nourriture. Cela fonctionne pour moi, je n'ai aucune autre personne autour de moi qui a vécu la même expérience dans le but précis de se retrouver, une personne qui saurait comparer l'avant et l'après. Je parle juste pour moi.


Mon ventre n'est plus celui d'une femme enceinte de 5 mois, mon appétit est normal, je n'ai pas besoin de me contrôler. Aujourd'hui pour déjeuner, j'ai pris un sandwich aux crevettes et une pomme. La semaine dernière j'aurai pris le sandwich, un paquet de chips, des pépites au chocolat, rien de grave en soit, mais, comme d'habitude, j'aurai tout manger d'un seul coup comme si la nourriture était enfin réapparue après une longue guerre et une grande famine. Les deux soirs qui ont suivi le retrait de l'implant, je n' ai pas réussi à manger, je n'avais aucun attrait pour la nourriture, même une tablette de chocolat, même des céréales ou juste un yahourt. Plus rien ne rentrait, je savais que mon corps me disait merci. Il avait besoin que j'arrête mes overdoses. Ensuite, j'ai eu vraiment faim, la vrai faim. Celle qui rend tous les aliments bons une fois qu'ils rentrent dans la bouche, même le pain dur.


J'ai écouté et j'ai fait. Je me sens bien. Mon corps est là, je le sens, il est moi et je suis lui, plus précisément. Ce n'est plus un sac à fuel que je transporte sans savoir le gérer. Me voilà maintenant à pieds d'égalité entre ces messieurs Kilo et madame la Forme. Je vais pouvoir honnêtement tendre vers la seconde en lâchant les premiers comme du lest. Je file déjeuner, je vous tiens au courant.


KAOUABANGA!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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