13.10.10

Beulette Momo mange en paix...

Enfin je m'y mets...

Mon truc, c’est de me peser le 1er de chaque mois, quel que soit mon état, quel que soit ce que j’ai mangé la veille, c’est la seule et unique fois que je vérifie à quelle force je résiste au vent et ne serais pas la brindille qui se pliera dès la première brise légère (bon, ok en cette période on passe direct au niveau 26 et on peut parler de grosse bourrasque…).

Encore que …
Après 5 ans à se faire la gueule balance-ma-meilleure-ennemie n’est re-rentrée dans mon chez-moi qu’il y a deux mois (et j’ai déjà envie d’aller la donner au samaritains, je crois que je suis allergique à ce truc, c’est pas ma faute c’est épidermique…).

Hum, en fait un peu moins, parce que avant cette réintroduction dans mon environnement et depuis février 2009 j’allais chez une nutritionniste…

Bref, tout ça pour dire qu’il y a 2 semaines c’était ZE rendez-vous avec s’te salope (et limite je crois que je préfère encore aller dire bonjour au dentiste…)

Et là, le constat : +500gr 

Ok, je confesse, quelques jours après être rentrée d’un pur séjour en Bretagne comme il se doit ( je vous fais pas de dessin hein..) 
Et  vous me direz, +500gr ça ne devrait même pas être mentionné.
 Mais en fait c’est que le contexte ça.

Il se trouve que quelques jours plus tôt ( hum…après mon billet de présentation en fait) je m’étais dit, ok aller ,cette fois-ci  t’as fait un grand pas en avant, donc comme tu sais si bien le faire tu vas en faire quarante-douze en arrière, mais c’est juste pour mieux te lancer, ce coup-ci pas d’entourloupes la beulette c’est en avant que tu dois aller, derrière y’a rien à voir !

C'est-à-dire :  tu t’écoutes, tu te fais confiance et tu te fais plaisir.
Parce que pour moi, c’est ça le secret, le reste ça suit tout seul…( bon, j’étais super fière de le penser et  d’imaginer que j’étais celle qui avait ENFIN de chez ENFIN  trouver Ze solution ULTIME, mais en fait y’en a d’autres qui y ont réfléchit avant, ‘fin je reste fière quand même tiens…)


Et ça du haut de mes 27 piges moins 3 jours,  j’ai déjà réussit à le faire !
Une fois, une seule période, ou j’étais bien dans mes baskets (oui, je suis pas super à l’aise en talons…) – et ou « régime », « attention », « maigrir » étaient juste absents de mon vocabulaire.


Pas bannis, non pire, absents.
Absents de toute considération de ma part à l’égard de ces concepts.


J’ai fait peter le chiffre d’affaire de Pepito sur cette période ( ouai, mes préférés c’étaient les croc sablés), de Mont blanc pour leur version pistache et autres douceurs du même genre, et en fait de tout les aliments que mon corps me demandait ( et non pas dont j’avais envie, à savoir juste une me faire saliver, mais bien mon ventre exprimant son vide par diverses manifestations genre très bruyantes), mais simplement  dans la mesure de ma faim.

Et sur cette période qui a durée 4 mois ( ouai, après je suis tombée en période d’exams finaux et j’avais trop de macro-economie à gérer pour penser à m’auto-respecter, et peut être aussi une rupture dont la justification «  tu es comme un Kinder surprise vide » m’a été fatale, je n’étais pas encore assez forte il faut croire…et j’ai réessay 3 de remplir le Kinder barf…)  et bien m’sieurs ‘dames j’avais pas perdu,  plutôt laissé là où j’avais laissé ces concepts ; une charge de 10kgs !

Ouai, rien que ça !! 5 ans après je peux toujours pas vous expliquer je reste bouche bée devant cette perte de poids alors que j’ai l’impression de m’être fait plaisir non-stop au niveau de mon alimentation…

Et moralité : manger, me faire plaisir, vraiment déguster et être consciente de moi, mes envies, mes états ont permis à mon  corps de s’autoréguler ( je veux pas dire maigrir, ça a fonctionné dans mon cas, mais suivant les morphologies et métabolismes s’autoréguler ne signifiera pas la même chose)

Et sans dec’, après tout ce que je lui ai fait subir à mon métabolisme, je devrais le remercier au moins 10mins tous les matins pour pas m’avoir encore laissé tomber…

C’est bon là vous situez donc bien le contexte des 500gr ?
ha ? je vous ai perdu ? sans dec’…


On reprend : jme suis pesée, j’ai pris 500gr mais je suis sereine car j’ai décidé de m’écouter
C’est bon ?
Cool…

Donc :

Forte de cette observation jme suis dit…  « 500gr ???pffff même pas grave, et pas grave non plus que ça se greffe aux 4kgs repris – ou perdu en muscle ?- depuis l’arrêt du régime avec la nutritionniste, puisque je vais enfin m’écouter et que du coup tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes »

Et la c’est la crise…
Oui-oui, la crise, une bonne grosse crise de terreur, ou peut être panique, mais au final la même chose.
J’étais terrifiée du pouvoir que je ressentais à l’idée de me respecter - pas de maigrir, pas d’avoir grossi, loin de toute considération corporelle – non !
Mais à l’idée de cette nouvelle sérénité que me conférait l’idée de me respecter.


Pourquoi ???????
Me direz-vous ( en version courtoise, parce que moi jme suis plutôt dis : mais ma pauvre fille t’es barge !)

Parce que ça voulait dire aller à l’encontre de tout mon mode de vie, d’une partie de mon éducation et de ma relation aux autres.

Et je n’exagère pas ici, sachez que j’ai consulté mon premier nutritionniste ô l’âge de 7 ans, pour un tout petit surpoids qui en soit ne me dérangeait pas plus que ça, moi la principale concernée. Et que depuis il ne s’est plus passé une année sans qu’un nouveau régime, médecin, nutritionniste, diététicien, charlatan, hypnotiseur  et j’en passe ne vienne interférer avec la manière de fonctionner de mon corps.
Fonctionnement qui quand bien observé ne ressemble finalement en rien aux dictats du 3 repas-2collations-5fruitsetlegumes/jour….

Alors oui, ça m’a fait paniquer d’aller à l’encontre de toutes ces choses qui avaient définies ma vie, ou plutôt qui avaient dénigrées comment je suis.
J’avais peur de ma volonté de m’affirmer indépendamment de tout ça, de me distancer de ces idées, de finalement cette société.


Ce qui me terrifiait en fait, c’était l’idée de me marginaliser, de –de part mon comportement, à suivre mes idées- quelque part dire non à cette société et à sa manière négativement conditionnée de t’aimer, te valoriser, te dire qui tu es et ce que tu vaux…

J’ai eu peur, je ne savais pas quoi choisir entre être accepté et me respecter.
En gros j’ai « flippésamèret’imaginesmêmepasmonfrère »


Alors j’ai filé au terrier, et ouai, pendant 2-3 jours je me suis terrée, peut être pour me préparer à cette solitude que je croyais être mon lot qui sait ?

Après, j’ai appelé ma beulette, et elle m’a dit de les envoyé bouler ces idées, cette société et son mode superficiel de penser.
Elle m’a dit qu’aucune institutions ne pouvait me dire comment manger, comment être bien ni sur quelle bases développer mon estime personnelle…..


Mais c’est qu’elle avait raison cette beulette tétue !
Et en prime elle m’a même rebroussé le poil :  j’étais conne de demander en plus la permission de penser comme j’en avait envie !


Alors j’ai respiré et me suis laissé envahir par ma sérénité.

Elle n’est bien évidemment pas acquise, tous les jours je me bats pur la garder, mais putain que ça fait du bien de s’auto-respecter et dire "fuck off" à s’auto-saboter ! :)

Voilà, puis j’ai aussi découvert que j’étais donc pas le nouveau futur Dalaï-lama, y’en as d’autres qui se sont penchés sur la question, et ça ne fait que renforcer ma confiance en mon choix de m’écouter :)

Voilà la quatrième de couverture du livre «  Manger en paix » du Dr Apfeldorfer :
« Pour être en bonne santé physique et mentale, pour faire le juste poids, il convient de laisser ses peurs alimentaires au vestiaire et de manger en paix. C'est en sachant s'écouter qu'on parvient à répondre tour à tour de façon adéquate à ses besoins énergétiques, en nutriments, en vitamines et minéraux, et aussi à ses besoins émotionnels, à sa faim d'amour et d'affection…à faire la paix avec vous-même et avec les autres. ... Manger cessera d'être une bataille incessante, un problème à résoudre, pour se transformer en outil d'épanouissement personnel.  »
(Poches Odile Jacob, 2 avril 2009)

Lui, et le Dr Zermati sont du même mouvement, qui rejette la notion de régime et tout conformisme en terme d’alimentation, mais prône l’écoute et le respect de son propre métabolisme, reconnaissant l’unicité de chacun et sa particularité dans sa façon raisonnable de se nourrir ( hors de tout trouble alimentaire et psychologique on est d’accords)

Je ne vous mets pas de lien car je ne veux pas vous influencer dans votre surfing, à vous de googler leur nom.
Le seul lien que je vous donnerais, c’est celui du blog Pensées de rondes que j’ai redécouvert aujourd’hui et qui m’a donné le coup de pied dont j’avais besoin pour pondre cette note que je couvais depuis une bonne semaine :)
( et puis elle consulte le Dr Zermati, je dis ça je dis rien…)


PS : la question de ma balance reste en suspens, plus j’y pense et moins j’ai envie d’être confrontée à sa vue déplaisant au quotidien, elle me fait l’effet d’un fossile pas même digne d’un musée…

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